Nabil Naoum

 

 

 


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14- Amir

1- AMIR - l'un des personnages les plus remarquables de la littérature contemporaine

Par Mary Gorgy, 8 avril 2013


Amir - héros, anti-héros, quidam ou métaphore - et dans les mains expertes du romancier nouvelliste, Nabil Naoum, l'un des personnages les plus remarquables de la littérature contemporaine.

Amir, narre magnifiquement l'histoire "simple" d'un homme en quête du bonheur, malgré ses prédispositions, inscrites à même sa chair, pour la frustration et l'épreuve. Profondément en résonance avec le monde imparfait dont il est la plus sincère créature, ce caractère enchanteur trouvera la façon d'y tracer un chemin et la rédemption dans l'amour. Le lecteur partagera ses triomphes, maudira ses malheurs, rira et peut-être pleurera avec lui, pour, finalement, tomber en amour avec ce personnage, allégorie de la résilience, dont les infortunes n'altèrent jamais l'espoir ni l'humour. Avec ce roman, Naoum nous livre, comme à son habitude, une pépite de sensibilité et d'intelligence.

Naoum crée ici une représentation vivante d'un temps et d'un lieu donnés relevant à la fois du réalisme et de la mythologie. C'est là, à la jonction de l'histoire et de la fable, dans ce domaine particulier de l'art, que se dénude le réel, et qu'il devient possible d'en approcher la vérité. Donnant vie de façon magistrale à la société cairote des années 60 et 70, l'auteur nous montre la façon dont les choses sont et seront toujours. C'est prenant appui sur elle, s'y émergeant comme en un creuset, pour mieux en dégager l'individu, que Naoum s'attache à faire sourdre l'immanent du détail. Et à décrire ce qui nous émeut dans l'autre - qu'il nous révèle une part inconnue de nous-même ou que nous nous identifions à lui.

L'histoire d'Amir nous ravit autant qu'elle nous surprend. Comme dans les œuvres les plus marquantes de la littérature, la destinée exemplaire de ce personnage hors du commun promet de nous poursuivre longtemps. C'est au plus près de lui, présents à chaque instant, témoins médusés de ses tribulations, que nous l'accompagnons dans sa progressive ascension jusqu'à son crescendo. L'histoire drôle, vive, et bouleversante de Naoum entraîne le lecteur dans un incroyable voyage, au cœur d'une destinée, où prévalent la croyance en l'amour et en l'esprit humain.


 

 

AMIR - one of the most remarkable and memorable characters in contemporary literature.

 By Mary Gorgy, 8 avril 2013

 

Amir — everyman, hero, anti-hero, metaphor — and in the capable hands of the master storyteller, Nabil Naoum, one of the most remarkable and memorable characters in contemporary literature.

Amir is a beautifully written, deceptively simple, but profoundly resonant story of a deeply flawed, absolutely enchanting character who, in the end, finds completion and redemption in love. The reader will cheer his triumphs, curse his misfortunes, laugh with him and perhaps cry with him, and ultimately fall in love with this sad, hopeful, funny, and touching protagonist. And in the end, as in all his work, Naoum will have delivered a great pearl of understanding in the form of a truly delightful character you will never forget.

Naoum, here, creates a vivid portrayal of a time and place both wholly real and at the same time mythological. It is that particular realm of art where truth resides and may be found. The author creates a vibrant portrait, bringing to life another time and place. By showing us the way things were at a precise moment, in a specific location (here, Cairo in the 60’s and 70’s) Naoum is able to ultimately show the way things are and always will be—portraying the elusive yet inescapable domains of truth and reality that transcend time or location.

Amir’s story will delight, intrigue, move, reward and inspire you. As in the greatest works of literature, there are no dull moments, but rather a continuous progression leading to the perfect crescendo for a character full of intelligence, dignity and more than anything else, heart. In Naoum’s funny, sharp, engaging and completely delightful story, he brings the reader on an incredible journey through the realm of mystery and fate, where belief and the unstoppable human spirit ultimately prevail. 

 

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2- L'étrange quête

Rafik Darragi
 
Leaders, Tunisie, 2013-05-16
 

http://www.leaders.com.tn/article/l-etrange-quete?id=11378

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De Nabil Naoum, né au Caire en 1944, nous connaissons déjà le recueil de nouvelles Le Voyage de Râ (1988) et les romans, Retour au temple (1991), Le rêve de l'esclave (1994 ),Corps premier (1998), Les rivages de l’amour (2003) et Moi, Toutankhamon, reine d’Egypte(2005),tous publiés par Actes Sud.

Avec son dernier roman, Amir, paru au Caire sous le titre original ‘Nisf sadr’, Nabil Naoum, ne vire pas de bord. Il suit fidèlement le cap déjà tracé dans son précédent livre, Moi, Toutankhamon, reine d’Egypte, un vrai réquisitoire à l’encontre non seulement, des gens du pouvoir, mais également à l’encontre du complexe du mâle, ce que les féministes appellent «le privilège masculin ».

Amir, son nouveau roman ne rappelle donc pas le conformisme sans faille des premiers romans où dès lors qu’il s’agit des choses de la chair, Nabil Naoum se cantonne dans une prudente obscurité ou dans des attitudes qui s’accommodent de toutes les interprétations possibles.Le héros, pourtant né handicapé, dans une famille copte du Caire,évolue d’une façon plutôt positive :

« Longtemps j’ai désespéré de trouver un jour cet hémisphère idéal qui me rendrait parfaitement heureux. Mais j’ai fini par le trouver, après d’inlassables recherches, j’ai trouvé cette convexité vivante, venue remplir exactement la concavité de mon torse, ou plus précisément de la partie droite de mon torse, creuse et atrophiée. » (p.9)

En un style vif et imagé, le narrateur nous livre, une à une, les brèches de sa mémoire, du temps où, à six ans, il était en cours élémentaire dans une école copte dans le quartier du Daher, au Caire ; des brèches brèves mais détaillées, se produisant sous une forme linéaire, selon une structure originale : un récit-monologue,de sorte qu’on lit ce roman, sans s’arrêter tant le récit semble maîtrisé.

Les traumatismes et autres désagréments de la prime enfance, puis de l’adolescence, se succèdent rapidement, laissant peu à peu place aux aventures et expériences de la maturité. En les égrenant, et parfois en les sublimant jusqu’à frôler l’impudeur, Nabil Naoum rappelle la fresque sociale de ‘L’Immeuble Yacoubian’, le fameux best-seller de Alaa El Aswani. D’ailleurs comme ce dernier, il fait revivre à sa façon la rue Teymour et les occupants de l’immeuble du narrateur dans le quartier copte du Daher.Pour autant la liberté de ton ne choque pas, bien que le lecteur reste parfois confondu devant cette obsession qui tiraille le narrateur et son désir d’assumer sa sexualité jusqu’au dernier souffle:

« Quant à moi, l’infirme, j’étais un perpétuel assoiffé, je ne cessais de rechercher ce goût du sel, ou du miel, jusqu’au moment où enfin, dans la personne de Wassila, que j’aime à rappeler à mon souvenir comme un assoiffé qui entre dans le désert, comme un affamé qui doit disputer quelques morceaux de pain avec des chiens enragés…(pp.76-77)

Comme l’héroïne de Moi, Toutankhamon, reine d’Egypte,mais sans le dénouementtragique, surmontant stoïquement ses désillusions, usant parfois d’un sens de la formule, le narrateur transforme cette étrange quête liée àl’intime, .en un témoignage d’un vécu douloureux. Tant et si bien que le roman se lit comme un suspense et, par conséquent, si les personnages y sont parfois décrits à l’emporte-pièce, sans nuance, si les aventures sentimentales se succèdent et se ressemblent, c’est parce que pour Nabil Naoum, les soucis et les menus plaisirs de la vie quotidienne sont apparemment aussi intéressants que les rapports humains qui les sous-tendent.

Nabil Naoum, Amir, roman traduit de l’arabe (Egypte) par Luc Barbulesco, Actes Sud/Sindbad, Paris, 2013, 184 pages.

 

Rafik Darragi
www.rafikdarragi.com

 

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3- La quête de l'absolu

 Victoire Nguyen

http://www.myboox.fr/chronique/detail/la-quete-de-l-absolu-55355.html

 

Quelques mots sur l'auteur

Nabil Naoum est né au Caire en 1944. Il est l’auteur de recueil de nouvelles dont les célèbres Levoyage de Râ (1988) et surtout Le rêve de l’esclave (1994). Il a aussi écrit Les rivages de l’amour (2003) et Moi, Toutankhamon, reine d’Egypte (2005). Son œuvre est publiée par Actes Sud dans la collection Sindbad. Nabil Naoum vit actuellement à Paris.

Critique

Avec Nabil Naoum, le lecteur est habitué aux récits fantastiques. Ceci est particulièrement manifeste dans les recueils de nouvelles Le voyage de Râ et Le rêve de l'esclave publiés respectivement en 1988 et en 1994. L'accent particulièrement sombre et tragique dans une nouvelle -titre Le rêve de l'esclave donne une marque de fabrique et de créativité à Nabil Naoum.
Cependant, Nabil Naoum dans Amir surprend son public en orientant son intrigue vers d'autres thématiques. Dans Amir, l'auteur s'intéresse à l'initiation de son personnage et à sa quête de l'absolu qui va conditionner sa vie. En effet, Amir est un être chétif et maladif. Né avec une difformité et protégé par sa grand-mère et sa mère, il grandit dans l'espoir de trouver l'amour absolu, cette " trouvaille " comme l'appelle André Breton dans Arcane 17. Cette quête existentielle, quasi mystique mènera Amir aussi bien vers le succès que vers de cuisants échecs.
Le roman comporte neuf chapitres. Dans le premier, il s'agit pour l'auteur de camper son personnage et d'expliquer sa différence : l'atrophie du côté droit de son torse. Amir, dès les premières pages, l'explique en introduisant le rapport des médecins qui ont assisté à sa naissance : " Une forte pression sur le côté droit du torse, au cours des premiers jours suivant la naissance, a provoqué un écrasement de la cage thoracique, du même côté, et compromet gravement la croissance de cette partie du corps, qui abrite l'appareil respiratoire. Les muscles sont atrophiés et les tissus détruits. Cette pathologie est visible à l'œil nu, et ressemble à une malformation congénitale qui se manifeste comme un enfoncement du côté droit de la poitrine. ". Cependant, cette réponse ne suffit pas à la grand-mère paternelle du petit garçon. Passionnée de contes et légendes, elle va substituer à cette version médicale, une autre beaucoup plus impressionnante pour l'enfant : sa mère l'aurait écrasé sous son poids. Le personnage laisse ici exprimer sa grand-mère : " Tu étais, mon chéri (...) écrasé sous sa fesse gauche, on voyait ta tête apparaître comme une coupole au-dessous de sa cuisse. Et il est arrivé ce qui est arrivé ... ".

Comme lui suggèrera son psychanalyste, Amir va intégrer de façon inconsciente la " faute " de la mère et recherche sa vie durant l'âme sœur qui l'aidera à combler cette blessure originelle. " Longtemps j'ai désespéré de trouver un jour cet hémisphère idéal qui me rendrait parfaitement heureux. Mais j'ai fini par le trouver, après d'inlassables recherches, j'ai trouvé cette convexité vivante, venue remplir exactement la concavité de mon torse, ou plus précisément de la partie droite de mon torse, creuse et atrophiée. ". Les chapitres deux à huit retracent cette quête d'Amir. Ils relatent aussi son enfance bercée par les légendes familiales contées par la grand-mère. Celle-ci le rassure et le protège contre les assauts d'humeur d'un père autoritaire et conservateur. En effet, l'enfant grandit dans une Egypte des années de Nasser et de la décolonisation. Les bruits et les tumultes de l'Histoire ne perturbent pas pour autant Amir qui, conscient de la marche de son peuple vers l'indépendance et vers la dignité retrouvée continue sa quête du sens et du bonheur. Le roman de Nabil Naoum semble être un écho au mythe de l'androgyne relaté dans Le banquet de Platon. La recherche d'Amir devient alors une quête universelle du bonheur perdu, d'un âge d'or révolu. Dès lors le lecteur de ce roman peut y trouver une dimension métaphorique. Le fond historique, la volonté de Nasser à nationaliser le canal de Suez, le protagoniste du roman, sa recherche de l'amour ne sont que des expressions humaines d'une volonté de retrouver l'être primordial, beau (au sens platonicien du terme) et fort des temps mythiques.

La portée tragique de l'homme est renforcée par le neuvième et dernier chapitre : Amir trouvera effectivement sa moitié tant cherchée mais seulement pour la perdre de nouveau et définitivement. Ce chapitre est le plus long car la tension dramatique est à son paroxysme tout comme la folie de Wassila, la compagne " idéale ". La poursuite de l'amour et la recherche du bonheur à travers lui ne sont que des rêves, des mirages qui tracent et déterminent les contours d'une vie. Nous ne sommes pas loin d'un certain mythe plus moderne, celui de Sisyphe roulant inlassablement son lourd rocher dans L'homme révolté d'Albert Camus. Et le roman se termine par cette confidence laconique d'Amir " Après cela, Wassila disparut complètement. Je ne la retrouvai jamais, malgré tous mes efforts. Elle sera apparue dans ma vie, pour disparaître bientôt, après une brève rencontre. Et moi, Amir Barsoum, j'ai vécu après elle, sans cesser de rêver à elle, et poursuivant toujours des hanches à elle, de façon à produire l'union du négatif et du positif, et reproduire ce miracle qui s'était dans ma vie accompli une seul fois. "

 

 

 

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